Comment j’ai apprivoisé Toronto

Apprivoiser est bien le mot car de prime abord il s’agissait pour moi d’une ville plutôt hostile. En effet, elle ne m’a pas du tout séduite au premier abord.

Quand j’y suis venue pour la première fois, alors que nous étions dans le taxi depuis l’aéroport, je me rappelle ma surprise. Quand le taxi est entré dans la ville par le sud de Spadina Ave, je me suis dit: “Mon Dieu que c’est moche !”. Les gigantesques avenues du centre-ville, l’apparence des infrastructures, le manque de verdure, les travaux partout, voilà les éléments qui m’ont sauté aux yeux. Moi qui avais passé tout le reste de ma vie dans des régions très esthétiques, la beauté de ce qui m’entoure a un impact non négligeable sur mon état d’esprit.

La nature omniprésente et les contrastes de couleurs de la Martinique et la Guadeloupe, l’architecture de Paris, la beauté des façades tourangelles et la quiétude de la Loire… Mes choix de lieu de vie s’étaient toujours portés sur des endroits agréables à voir, agréables à vivre.

Et ce n’est pas quelque chose qui m’est propre. Les études montrent bien l’impact de la verdure et de l’esthétique sur la santé et le bien être des habitants d’un territoire. Je le savais. Et c’est en m’installant à Toronto que j’ai réalisé à quel point c’était important pour moi.

C’était ma première impression et elle ne m’a pas quitté depuis. Toronto est  pour moi une ville globalement moche sur le plan visuel même si mon feed Instagram peut vous laisser croire le contraire.

Alors bien sûr, la skyline vue du lac Ontario est magnifique, malheureusement je ne passe pas mes semaines sur le lac Ontario et je ne peux en profiter que rarement quand il s’agit de se rendre sur les îles. De même la vue du lac est hyper apaisante, à condition d’habiter en hauteur dans un condo du centre-ville. Il était nécessaire de passer au delà pou embrasser cette nouvelle aventure.

Voici mes 10 tips pour apprivoiser son nouveau lieu de résidence et trouver de nouveaux repères:

  1. Se rappeler pourquoi on a quitté son dernier lieu de résidence, quel était notre objectif?
  2. Se remémorer les critères qui nous ont poussés à choisir cet endroit comme nouveau lieu de vie
  3. Prendre le temps de choisir son quartier de résidence, la ville de Toronto par exemple est immense et chaque quartier un petit monde. Greektown, Little Jamaica, little Italy, Cabbagetown, The junction, The Annex, Riverdale, Leslieville, Entertainment district… A chaque quartier son atmosphère, ses commerces, ses écoles, ses infrastructures  pour enfants, ses restos ou pas… Choisir en fonction de son mode de vie
  4. Trouver des lieux où se ressourcer à l’occasion pour combler ses besoins. Pour mon besoin de nature j’ai mes spots favoris : le lac, Harbourfront, les grands parcs naturels de la province…
  5. Prendre le temps d’explorer et se laisser la possibilité de découvrir de nouveaux plaisir: c’est à dire être ouvert aux opportunités, aux choses nouvelles, à l’inconnu
  6. Explorer de fond en comble son quartier car Toronto est une grande ville , plus on aura de ressources intéressantes à proximité de nous, meilleure notre qualité de vie sera? On s’évitera l’heure de trajet pour accéder à la nature par exemple
  7. S’équiper de façon appropriée pour rendre la vie agréable: Toronto il fait chaud en été, froid en hiver tout le monde le sait. On est pas oblige de subir! Je peux même vous dire que la frileuse que je suis adore l’hiver à Toronto par -20°C!
  8. Intégrer une dose de self-care à votre quotidien d’immigré (bain, méditation, chocolat chaud). Une expatriation est un énorme changement, les périodes de changement sont exigeantes aussi bien psychologiquement que physiquement
  9. Rencontrer des locaux pour accélérer le processus de compréhension de la culture
  10. Et enfin, avoir de la gratitude pour le simple fait de vivre cette expérience que l’on a choisie 😉

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